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L'armoire aux armoiries

8 janvier 2018

Vous l'avez vu, je suis aux abonnés absents de

Vous l'avez vu, je suis aux abonnés absents de mon blog depuis ... quelques temps !

Désolé pour cet abandon de poste, je vous invite à retrouver mes billets héraldiques sur ma page Face book : https://www.facebook.com/bernard.palmieri

A très bientôt et merci encore des visites que vous me faites.

Bien cordialement.

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2 février 2015

A visiter sans faute ...

Un site à visiter et conserver absolument dans ses favoris : http://www.heraldique-blasons-armoiries.com/ !

photo EHESS

Entre autres, pas moins de neuf armoriaux sont référencés et chaque article de ceux-ci, accessible directement par menus déroulants ou liens directs : un must !

11 novembre 2014

Héraldique et automobile

Vous en croisez assez souvent dans vos rues et sur vos routes ... Je veux parler d'Alfa Romeo et de BMW. Là encore, l'héraldique "a fait son oeuvre" et nous fournit deux beaux exemples de vestiges héraldiques dont la patine du temps a effacé les racines.

 

alfa romeo

Illustration logodesignlove.com

La première firme affiche depuis 1910 un logo qui n'est que l'accolement de deux blasons très anciens, faisant ainsi référence au berceau géographique de la marque italienne.

Illustration milan-mi.skyrock

A dextre, la croix de gueules sur champ d'argent n'est autre que le blason de la ville de Milan, alors qu'à senest109px-Blason_ville_it_Milan_(Lombardia) wikimédiare, le serpent

monstreux avalant un être humain n'est autre que le biscione (terme italien pour une guivre, un des serpents héraldiques), emblème du clan Visconti qui règne avec faste et poigne sur la région milanaise, à la Renaissance. On peut noter, pour l'anecdote, que le fameux biscione tient dans sa gueule traditionnellement un enfant, détail charmant. Toutefois, certaines sources parlent à la place de l'enfant d'un Maure, dans cette position bien inconfortable : un message nettement plus guerrier à destination de potentiels envahisseurs ! Voilà donc l'emblème très stylisé d'Alfa Romeo, dont les origines sont bien éloignées de tout véhicule à moteur (si on excepte les travaux de Léonard de Vinci, bien sûr) !

Le logo de la seconde puise également ses origines dans le berceau géographique de la marque.

Illustration Wikipedia

"BMW", on ne le sait pas toujours, c'est la "Bayerische motoren werke", ou en français la "fabrique de moteurs bavarois", puisque le siège historique de l'entreprise se situe à Munich depuis 1922, la capitale de cette province. Il est donc logique que la firme ait choisi un logo simplissime mais très facile à reconnaître, très ancré géographiquement, lui aussi : les couleurs héraldiques fuselées de la Bavière sont reprises par un unique écartelé d'azur et d'argent, rappelant directement le blason bavarois.

Vous ne vous regarderez peut-être plus aussi distraitement qu'avant les automobiles que vous rencontrez, tout du moins certaines italiennes et allemandes...

8 novembre 2014

Coïncidences

Il y a comme cela de sacrées coïncidences, dans la vie...

Me voilà depuis quelques années résident de la ville de Dammarie lès lys, en Seine et Marne. Petite ville fancilienne comparable à tant d'autres, si ce n'est que ce lieu a un rapport direct avec le sujet de ce blog ...M'y installant, j'étais loin de m'en douter. Outre le fait que Dammarie lès lys possède un blason tout à fait respectable héraldiquement ("taillé d'azur à cinq fleurs de lys rangées 2-1-2 et de gueules à deux portes crênelées d'or, maçonnées et ouvertes de sable, posées en pal"), qu'elle affiche à tous ses coins de rue et ailleurs (ce qui est déjà un bon point), blason DLLelle abrite sur son territoire les ruines d'une très vieille abbaye fondée par Blanche de Castille, la célèbre (pour les Dammariens et médiévistes, ce qui ne veut pas dire que ce sont les mêmes gens...) "Abbaye du Lys", aujourd'hui cise dans un vaste parc de verdure et site où est tiré l'incontournable feu d'artifice du 14 Juillet, localement.

photo Linternaute

 

 

 

 

J'ai découvert ce lieu de deux manières. La première, très banale, en me promenant dans ma ville. La seconde, plus aléatoire, en lisant l'indispensable "Traité d'héraldique" de Michel Pastoureau, notre maître national à tous. On y lit ces quelques lignes de Jean Hubert, membre de l'Institut, qui a aimablement préfacé l'ouvrage : "ce monastère possédait avant la Révolution une cassette qui est aujourd'hui au musée du Louvre [...]. Le décor est fait de 88 pièces d'applique [...] et de 49 écussons armoriés et émaillés dont neuf ont disparu. Les armes de France et Castille y figurent 24 fois. Les autres armoiries sont celles des grands vassaux du royaume en 1234-1236." Bigre ! Qui l'aurait supposé ? Me voilà donc, petit héraldiste amateur, habitant une ville qui recelait une preuve de grande valeur quant à l'importance de l'héraldique au 13e siècle... De plus, des fouilles sont entreprises dans ladite abbaye en 1937, faisant apparaître un carrelage aux couleurs héraldiques de France et de Castille, ce qui ne gâche rien... Des vues de cette cassette ornent donc légitimement le décor de fond de mon blog : vous saurez pourquoi maintenant.

photo Pole-Catho Melun

16 février 2014

Héraldique et aviation

Robert Louis (1902-1965) est un nom que tous les héraldistes connaissent... Et pour cause : dessinateur-héraldiste, il élabore de 1943 à 1965 avec un talent inégalé un très grand nombre de blason de villes, départements et provinces. Tous les Français - et je dis bien tous - qui ont autour de mon âge le connaissent, sans le savoir... Ses productions ont été reprises par la Poste pour une série de timbres très communs représentant ces fameux blasons.

poinçonRLouis_réduit

Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont trois blasons originaux qui allient héraldique et modernité, tout en témoignant, si tant est que ce soit encore utile, de la science consommée de l'intéressé. Trois villes franciliennes marquées par l'aviation ont eu le bénéfice de ses travaux :

Orly, au sud de Paris, constitue le second grand aéroport de la capitale historiquement parlant, après Le Bourget et avant Roissy.

Postcard_Paris-Orly-Airport057-1024x707

Robert Louis en trace le blason suivant ...

Orly_RLouis_réduit

... qui se blasonne "d'azur à un chevron d'argent orlé d'or chargé de cinq avions de sable posés en pal".

Issy les Moulineaux est maintenant une commune totalement insérée dans l'agglomération parisienne. Aussi, son activité aéronautique s'est recentrée depuis le milieu du siècle dernier sur les voilures tournantes, le terrain devenant l'héliport principal de la capitale. Mais auparavant, nombre de pionniers de l'aviation (Farman, Chavez, Legagneux...) ont décollé et atterri de ces terrains dégagés, des essais d'avions cargo militaires à atterrissage et décollage courts ayant même lieu dans les années 50 :

Br941_04

Notre héraldiste national en a dessiné le blason suivant ...

IssyLesMoulineaux_RLouis_réduit

... qui se blasonne "d'azur au sautoir d'or cantoné aux flancs et en pointe de trois moulins d'argent ouverts de sable et au chef, d'un aéroplane également d'argent posé en pal". L'auteur trace ici un évident blason parlant, tout en évoquant le passé aéronautique riche de la ville.

Enfin, last but not least, Le Bourget, au nord-est de Paris, fut longtemps le haut-lieu parisien de l'aviation, tant militaire que commerciale, et n'a pas manqué de se voir doté d'un blason très évocateur.

aerogare-du-bourget-le-bourget

Devenu l'aéroport de l'aviation d'affaires de la capitale et ayant reporté son trafic "passagers" vers Roissy et Orly, son blason est toujours d'actualité, avec pour blasonnement "de gueules à trois vol d'or à une étoile du même brochant en coeur, le chef d'azur à un huchet églement d'or" :

LeBourget_RLouis_réduit

Le cor évoque très certainement la Poste aérienne qui connut ses heures de gloire dans l'entre-deux-guerres sur ce terrain, alors que les trois étoiles ailées rappellent les différents utilisateurs du terrain : l'aviation civile, l'Aéronautique militaire puis l'Armée de l'air, l'Aéronautique navale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 février 2014

Mise au point ...

Un ami collectionneur d'insignes militaires et fin connaisseur de sa région m'a fait remarqué cette semaine que mon "blason de Seine et Oise" ressemblait furieusement à celui qu'on peut voir sur l'insigne de ce qu'il pense être, sans trop de doute, le Magasin central du matériel de l'Aérostation de Meudon, grand entrepôt chargé, dans l'entre-deux-guerres, de pourvoir au ravitaillement technique des compagnies d'aérostiers militaires :

MCAé réduit

On peut y voir le fameux blason, ses détails s'affinant encore... L'enquête de notre ami sur les lieux a permis de préciser bien des choses :

L'observatoire astronomique de Meudon est mondialement connu et son architecture caractéristique ne trompe pas : c'est le premier quartier !

observatoire_meudon

Meudon est fière de son passé viticole : 400 hectares de vignes étaient exploités au siècle dernier et ce, depuis le Moyen Age, la dernière vendange intervenant en 1939. La grappe de raisin s'y justifie donc totalement au second quartier. La ville en est fière et cultive ce patrimoine, sans mauvais jeu de mots, encore cette année :

fetevignesmeudon

Les étangs de Chalais-Meudon sont renommés, on peut facilement les apercevoir sur une carte Google Earth, d'où le troisième quartier :

meudon

Enfin, le viaduc ferroviraire du Val-Fleury fait partie intégrante du paysage de la ville, il était normal qu'il apparaisse au quatrième quartier :

800px-Viaduc_de_Meudon_lors_de_sa_construction

Voilà donc les meubles du blason élucidés et dûment justifiés ! Mea culpa maxima, finalement, d'avoir seulement scanné le haut de ce courrier officiel figurant cet étonnant blason : sans nul doute en me précipitant moins et en regardant en dessous, j'aurais vu qu'il appartenait bien à la ville de Meudon... La couronne murale aurait dû également me mettre la puce à l'oreille : blason municipal et non départemental.

 

8 février 2014

Un vestige du passé ...

Si l'héraldique est souvent un rappel du passé lointain des individus et des lieux, elle l'est aussi pour un passé récent que beaucoup d'entre nous ont vécu. Ainsi en est-il de départements qui ont disparu de la carte au sens littéral du terme, tels la Seine-et-Oise, dont je vous livre le blason que ce département francilien utilisait pas plus tard qu'en 1945, copié sur un courrier officiel :

armoiries Sein et Oise 1945

Ce département, créé en 1790, disparait le 1er janvier 1968 dans le cadre de la réorganisation territoriale de l'Île-de-France, comme celui de la Seine, donnant naissance en grande partie au Val d'Oise, à l'Essonne et aux Yvelines. Sa préfecture était sise à Versailles, le département comptant onzes cantons et regroupant près de 2,3 millions d'habitants en 1964. Voilà pour les présentations.

SetO

source librairie en ligne Le Livre

Ce blason est caractéristique d'une composition bien peu héraldique ... L'auteur s'est contenté de regrouper dans un écartelé avec un écusson sur le tout, les "caractéristiques locales" dudit département : au premier canton, un petit pavillon d'inspiration antique évoquant les beaux châteaux de Versailles, Ecouen ou encore Rambouillet, au deuxième canton, une grappe de raison rappelant que la vigne fut longtemps cultivée au sud de la Seine, au troisième canton, un voilier sur l'eau marquant la présence de nombreux cours et plans d'eau dans la région et enfin, le quatrième canton représentant un des nombreux viaducs ferroviaires du département. Sur le tout comme dit plus haut, un étonnant ballon à nacelle : pas si incongru que cela, en fait, car Meudon (un des cantons de Seine-et-Oise) fut longtemps un haut-lieu de l'aérostation militaire.

Pourtant, il existait dès 1943 un blason "officiel" du département, mis au point par la commission départementale d'héraldique :

545px-Blason_département_fr_Yvelines

source Wikipédia

Ce dernier se blasonnait "semé de France à deux bandes ondées d’argent", ces deux dernières symbolisant le fleuve Seine et la rivière Oise, le semis de France rappelant évidemment l'Île-de-France ; peut-être les élus locaux, plus soucieux de promotion touristique de leur département que d'héraldique préféraient-ils le premier au second ... Il fut finalement repris par le département des Yvelines en 1968.

 

17 novembre 2013

Héraldique et centres commerciaux

Dernier volet (peut-être pas...) de la série "vous allez voir, l'héraldique se niche partout !", avec ce magnifique blason, de taille respectable (environ 2 mètres de haut), apposé sur la façade du centre commercial Intermarché, sur la commune de Saint Jean en Royans (Drôme) :

St Jean en Royans Ce commercial réduit

Avec pour blasonnement "écartelé au un d'azur à un ours dressé d'or, au deux du même à un dauphin d'azur crêté, barbé, peautré, oreillé,  loré de gueules et allumé d'argent, au trois d'or à trois conifères d'azur et au quatre du même à trois fleurs de lys d'or", ce blason qui respecte parfaitement les règles de l'art nous pose toutefois une interrogation de taille : que représente-t-il ? Pas le blason de Saint Jean en Royans, pas non plus celui de la Drôme, du Royans ou encore du Vercors, tout proche ... Mais peut-être bien une composition nouvelle (et réussie) reprenant différents meubles qui évoquent des entités géographiques locales, soit un ours (le dernier plantigrade du Vercors (des Alpes ?) a disparu dans les années 1930) et des conifères (végétal on ne peut plus courant en ces lieux) qu'on retrouvent sur le blason de Villard-de-Lans :

545px-Blason_Villard_de_Lans

Le dauphin du Viennois, très répandu :

Et encore quelques fleurs de lys, peut-être le meuble le plus utilisé en héraldique française.

Quoi qu'il en soit et même sans identification, un bel exemple de tradition et de modernité.

11 novembre 2013

Héraldique et réverbères

Chose promise, chose due. Voilà de quoi illustrer encore mon propos du dernier billet : après les pompes à eau municipales, les réverbères ne sont pas en reste pour arborer les armoiries de la commune où ils dispensent leur clarté nocturne. Deux exemples méridionaux :

Baudinard sur Verdon réverbère

Malgré sa taille modeste, Baudinard sur Verdon, charmant petit village du Var non loin des Gorges du Verdon, peut être fier de l'affichage qu'il fait de son héraldique municipale et de son passé. Ses réverbères arborent la blason de la cité, sommairement mais correctement reproduit par le fondeur qui a livré le mobilier urbain en question. On y voit un lion sommé d'un soleil, une reproduction du blason municipal :

"de gueules à un lion d'argent, le chef du même à un soleil du premier émail", blason qui regroupe la marque des familles Sabran (le lion) et Blacas (le soleil) (image Wikimédia).

Toujours en Provence, l'orgueuilleuse Aix en Provence ne pouvait déroger à la règle et fait également afficher son blason complexe sur ses réverbères municipaux :

Aix réverbère

La tâche était plus ardue pour ce blason au chef très chargé, mais le fondeur Gillet a réalisé quelque chose qui reprend au mieux la réalité héraldique (image Wikimédia), les semis de fleurs de lys étant probablement irréalisables dans ce lourd métal et à cette échelle :

"D'or aux quatre pals de gueules, le chef tiercé en pal : au premier d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes du même qui est de Jérusalem, au deuxième d'azur semé de fleurs de lys brisé en chef d'un lambel de cinq pendants de gueules qui est de Naples, au troisième d'azur semé de fleurs de lys à la bordure de gueules qui est d'Anjou". Pour être complet, rappelons que les trois écussons qui chargent le chef y ont été placés par Louis III d'Anjou, comte de Provence en 1434, également roi de Naples et de Jérusalem.

 

2 novembre 2013

Héraldique et pompe à eau

Quand je vous disais que l'héraldique peut se loger presque n'importe où ...

pompe LL (1)

Observez bien le haut de cette pompe à eau publique, juste en dessous de son sommet sphérique... On peut y distinguer un petit blason que voici agrandi :

pompe LL (2)

Nous sommes sur une placette du charmant village de Lavernose-Lacasse, en Haute-Garonne, où a été conservé un instrument du passé dont les habitants du lieu faisaient un usage quotidien, encore peut-être au milieu du siècle dernier. Ce blason grossièrement reproduit est toutefois identifiable : c'est celui de la ville toute proche de Muret :

31-muret
                                      (dessin Daniel Juric)

Il se blasonne "écartelé au 1 et 4 d'argent à deux fasces d'azur maçonnés de sable, et au 2 et 3 de gueules à quatre otelles d'argent adossées et posées en sautoir" (certaines versions font apparaître un chateau à donjon, à la place des fasces maçonnées). La présence de ce blason municipal sur cette pompe est peut-être due au fait que l'eau distribuée à Lavernose-Lacasse appartenait à un secteur régi par Muret, ou encore que le fabricant dudit instrument était muretin...

Ne vous étonnez pas plus que ça de cette incursion de l'héraldique dans un domaine bien commun... Bientôt, je me fais fort de vous soumettre un sujet qui s'intitulera "héraldique et réverbères"... !

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L'armoire aux armoiries
  • N'en déplaise à cette époque de l'éphémère et du passager, l'héraldique est bien vivante, tous les jours et sous nos yeux qui ne voient pas, parfois. Il suffit d'un peu d'attention et de curiosité. Ouvrons donc souvent l'armoire aux armoiries ...
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